Exposition “Tensione”, Carlo Ramous

La sculpture monumentale « Tensione », rĂ©alisĂ©e en 1978 par l’artiste milanais Carlo Ramous, trĂŽne du haut de ses 3 mĂštres au Jardin alpin. Cette sculpture mĂ©tallique Ă©lancĂ©e et Ă©purĂ©e reprĂ©sente, dans ses formes abstraites, les trois monts Blancs.

Dates

15.06.2023 - 06.05.2024

Location

1308 Route Nationale
74120 MegĂšve
France

Price

AccĂšs libre.

Carlo Ramous est nĂ© Ă  Milan en 1926. Il a frĂ©quentĂ© le Liceo Artistico de l’Accademia di Belle Arti de Bologne, puis a poursuivi ses Ă©tudes Ă  l’Accademia di Brera avec Marino Marini et Giacomo ManzĂč oĂč, en 1946, il a exposĂ© ses premiĂšres Ɠuvres anthropomorphes librement inspirĂ©es de Boccioni, Fontana et Melotti. Il s’est rapidement imposĂ© sur la scĂšne italienne de la sculpture abstraite.
Dans ses Ɠuvres, tension dynamique et prĂ©sence plastique coexistent ; la spatialitĂ© gĂ©omĂ©trique est partiellement exaltĂ©e et contredite par un savant jeu d’équilibres capable de remettre en question la lourdeur et la rigiditĂ© des matĂ©riaux utilisĂ©s, comme le bois et le mĂ©tal. Au fil des annĂ©es, ses sculptures deviennent progressivement plus aĂ©riennes, idĂ©ogrammes ou signes en trois dimensions qui trouvent leur juste place dans les contextes urbains.
Dans les années1980, Ramous élabore ses recherches à travers nombreuses
séries de maquettes, réalisées en tÎle de zinc, véritables études pour de grandes
rĂ©alisations. Il s’agit de petits Ă©lĂ©ments structurĂ©s oĂč la forme plastique se dissout dans son nĂ©gatif spatial, pour une nouvelle oscillation de l’image globale. Ramous meurt Ă  Milan en 2003.
Des expositions personnelles ont été organisées dans les plus grands musées et
galeries : la Galleria Il Milione (1956) Ă  Milan, la Galerie Jolas (1971) Ă  GenĂšve, la Piazzetta Reale (1974) Ă  Milan, l’Exposition anthologique au Centro Allende (1977) Ă  La Spezia. Ses sculptures figurent Ă©galement au sein de grandes expositions internationales comme la Biennale de Venise en 1958, 1962, 1972 ; la Biennale de San Paolo du BrĂ©sil en 1961 ; la Quadriennale de Rome en 1955, 1959, 1973; la Triennale de Milan en 1954, 1960, 1964 ; la Biennale internationale d’Anvers en 1965 et 1973 et d’autres expositions de renommĂ©e internationale de Paris Ă  Tokyo, de Rome Ă  Londres, d’Oslo Ă  Milan, de New York Ă  Los Angeles.
Ses Ɠuvres font partie de la collection d’importants musĂ©es notamment le MusĂ©e d’Art Moderne Villa Giulia Ă  Rome, le MusĂ©e d’Art Moderne CĂ  Pesaro Ă  Venise, la Galleria d’Arte Moderna Ă  Milan, le MusĂ©e Colgate Ă  New York, le MusĂ©e Middelheim Ă  Anvers, le MusĂ©e Forma Viva Ă  Portoroz. En parallĂšle des expositions collectives, il a rĂ©alisĂ© de nombreuses Ɠuvres publiques : l’Imprimerie Cino del Duca Ă  Blois (France) et Ă  Milan l’Eglise de Santa Marcellina, l’Eglise de Don et la sculpture devant l’Ecole de Viale Marche. Parmi les installations qui ont laissĂ© une trace indĂ©lĂ©bile dans des contexte urbains, on peut citer Ă  Milan “Finestra nel cielo” (1968) sur la place Miani, “Gesto per la LibertĂ ” (1972) sur la place della Conciliazione et le “Monumento ai Caduti dell’ Isola” (1972) sur la place Segrino, ainsi que le monumental “Ad Astra” (1992), un complexe en acier inoxydable de prĂšs de 12 mĂštres de haut, pesant 7 tonnes, installĂ© dans le parc Chou de Chiba City, au Japon. Il y a quelques annĂ©es, les Ɠuvres de Ramous ont Ă©tĂ© exposĂ©es Ă  plusieurs reprises dans le centre de la station de ski de Cortina d’Ampezzo en Italie. Cette intervention d’art public Ă  MegĂšve peut donc idĂ©alement reprĂ©senter un trait d’union entre MegĂšve et Cortina d’Ampezzo. Les deux stations ont connu en effet un dĂ©veloppement similaire.
“Tensione” est une Ɠuvre reprĂ©sentative de la saison de la pleine maturitĂ© artistique de Ramous : en effet, les sculptures rĂ©alisĂ©es Ă  partir de 1969 semblent se dĂ©faire progressivement de la sensibilitĂ© informelle typique du dĂ©but des annĂ©es 1960, pour devenir la rĂ©alisation plastique d’un idĂ©al sculptural.
Dans cette sĂ©rie d’Ɠuvres exĂ©cutĂ©es en fer laminĂ© et soudĂ© et imprĂ©gnĂ©es de
réminiscences futuristes, le rapport alchimique entre la vocation monumentale
d’une Ɠuvre crĂ©Ă©e pour se rapporter aux espaces urbains et le dĂ©sir de l’artiste de libĂ©rer la sculpture du poids de la matiĂšre, pour en faire un geste libre dans l’air, semble ĂȘtre consommĂ©.