Exposition “Tensione”, Carlo Ramous
La sculpture monumentale « Tensione », rĂ©alisĂ©e en 1978 par lâartiste milanais Carlo Ramous, trĂŽne du haut de ses 3 mĂštres au Jardin alpin. Cette sculpture mĂ©tallique Ă©lancĂ©e et Ă©purĂ©e reprĂ©sente, dans ses formes abstraites, les trois monts Blancs.
Dates
Location
1308 Route Nationale
74120 MegĂšve
France
Price
Carlo Ramous est nĂ© Ă Milan en 1926. Il a frĂ©quentĂ© le Liceo Artistico de lâAccademia di Belle Arti de Bologne, puis a poursuivi ses Ă©tudes Ă lâAccademia di Brera avec Marino Marini et Giacomo ManzĂč oĂč, en 1946, il a exposĂ© ses premiĂšres Ćuvres anthropomorphes librement inspirĂ©es de Boccioni, Fontana et Melotti. Il sâest rapidement imposĂ© sur la scĂšne italienne de la sculpture abstraite.
Dans ses Ćuvres, tension dynamique et prĂ©sence plastique coexistent ; la spatialitĂ© gĂ©omĂ©trique est partiellement exaltĂ©e et contredite par un savant jeu dâĂ©quilibres capable de remettre en question la lourdeur et la rigiditĂ© des matĂ©riaux utilisĂ©s, comme le bois et le mĂ©tal. Au fil des annĂ©es, ses sculptures deviennent progressivement plus aĂ©riennes, idĂ©ogrammes ou signes en trois dimensions qui trouvent leur juste place dans les contextes urbains.
Dans les années1980, Ramous élabore ses recherches à travers nombreuses
séries de maquettes, réalisées en tÎle de zinc, véritables études pour de grandes
rĂ©alisations. Il sâagit de petits Ă©lĂ©ments structurĂ©s oĂč la forme plastique se dissout dans son nĂ©gatif spatial, pour une nouvelle oscillation de lâimage globale. Ramous meurt Ă Milan en 2003.
Des expositions personnelles ont été organisées dans les plus grands musées et
galeries : la Galleria Il Milione (1956) Ă Milan, la Galerie Jolas (1971) Ă GenĂšve, la Piazzetta Reale (1974) Ă Milan, lâExposition anthologique au Centro Allende (1977) Ă La Spezia. Ses sculptures figurent Ă©galement au sein de grandes expositions internationales comme la Biennale de Venise en 1958, 1962, 1972 ; la Biennale de San Paolo du BrĂ©sil en 1961 ; la Quadriennale de Rome en 1955, 1959, 1973; la Triennale de Milan en 1954, 1960, 1964 ; la Biennale internationale d’Anvers en 1965 et 1973 et dâautres expositions de renommĂ©e internationale de Paris Ă Tokyo, de Rome Ă Londres, dâOslo Ă Milan, de New York Ă Los Angeles.
Ses Ćuvres font partie de la collection dâimportants musĂ©es notamment le MusĂ©e dâArt Moderne Villa Giulia Ă Rome, le MusĂ©e dâArt Moderne CĂ Pesaro Ă Venise, la Galleria dâArte Moderna Ă Milan, le MusĂ©e Colgate Ă New York, le MusĂ©e Middelheim Ă Anvers, le MusĂ©e Forma Viva Ă Portoroz. En parallĂšle des expositions collectives, il a rĂ©alisĂ© de nombreuses Ćuvres publiques : l’Imprimerie Cino del Duca Ă Blois (France) et Ă Milan lâEglise de Santa Marcellina, lâEglise de Don et la sculpture devant lâEcole de Viale Marche. Parmi les installations qui ont laissĂ© une trace indĂ©lĂ©bile dans des contexte urbains, on peut citer Ă Milan “Finestra nel cielo” (1968) sur la place Miani, “Gesto per la LibertĂ ” (1972) sur la place della Conciliazione et le “Monumento ai Caduti dellâ Isola” (1972) sur la place Segrino, ainsi que le monumental “Ad Astra” (1992), un complexe en acier inoxydable de prĂšs de 12 mĂštres de haut, pesant 7 tonnes, installĂ© dans le parc Chou de Chiba City, au Japon. Il y a quelques annĂ©es, les Ćuvres de Ramous ont Ă©tĂ© exposĂ©es Ă plusieurs reprises dans le centre de la station de ski de Cortina dâAmpezzo en Italie. Cette intervention dâart public Ă MegĂšve peut donc idĂ©alement reprĂ©senter un trait dâunion entre MegĂšve et Cortina dâAmpezzo. Les deux stations ont connu en effet un dĂ©veloppement similaire.
“Tensione” est une Ćuvre reprĂ©sentative de la saison de la pleine maturitĂ© artistique de Ramous : en effet, les sculptures rĂ©alisĂ©es Ă partir de 1969 semblent se dĂ©faire progressivement de la sensibilitĂ© informelle typique du dĂ©but des annĂ©es 1960, pour devenir la rĂ©alisation plastique dâun idĂ©al sculptural.
Dans cette sĂ©rie dâĆuvres exĂ©cutĂ©es en fer laminĂ© et soudĂ© et imprĂ©gnĂ©es de
réminiscences futuristes, le rapport alchimique entre la vocation monumentale
dâune Ćuvre crĂ©Ă©e pour se rapporter aux espaces urbains et le dĂ©sir de lâartiste de libĂ©rer la sculpture du poids de la matiĂšre, pour en faire un geste libre dans lâair, semble ĂȘtre consommĂ©.