Spectacle : La folle journée Ou Le Mariage de Figaro / Théâtre Maurice Novarina

Sous une intrigue faussement légère, Beaumarchais orchestre la lutte des classes, la domination des plus riches, anticipe la fin des privilèges. La troupe de La Grande Panique en signe une adaptation sensible, résolue.

Dates

10.10.2025 - 11.10.2025

Location

Théâtre Maurice Novarina - Galerie de l'Etrave
74200 Thonon-les-Bains
France

Price

Adhérent : 25 € (ABONNÉS : 10 spec. et + : 25 €
3 spec. et + : 27 € • réduit : 20 €), Adulte : 31 €, Enfant : 20 €.

C’est le plus grand succès théâtral du 18e siècle. Celui d’une pièce novatrice, renouvelant l’art dramatique à défaut d’incarner, comme le jugeait Napoléon, « la Révolution en action ». Aiguisant sa plume contre la société d‘ordres de l’Ancien Régime, Beaumarchais s’attire les foudres de la censure royale et la faveur populaire. Une polémique que l’auteur (et agent secret de Louis XV) ne comprenait pas. Cette comédie de commande n’offrait-elle pas une suite à la vie de Figaro ?

1784. Domaine du Comte Almaviva. Suzanne, domestique, va épouser Figaro, l’intendant du château. Mais le Comte Almaviva met une condition à ce mariage : que Suzanne accepte qu’il la déflore avant la noce. Suzanne, Figaro et la femme du comte se réunissent pour faire échouer dans son dessein un maître absolu, que son rang et sa fortune rendent tout-puissant. Sous une intrigue de vaudeville, Beaumarchais démontre ici la lutte des classes, la domination violente des plus riches, la corruption de la justice et l’hypocrisie de la société. Une lutte qui n’est sans doute pas pour déplaire à La Grande Panique. La jeune troupe franc-comtoise aime tant parcourir les pièces du répertoire pour en renouveler la lecture, les enjeux, les personnages, les situations. Sa version de La folle Journée sera très endiablée, plus condensée, resserrée autour des figures essentielles de la pièce de Beaumarchais, adaptée pour 3 comédiens et 3 comédiennes. Dans un décor épuré se déroulera toute la comédie des abus de la société aristocratique qui, sans le comprendre, voit son pouvoir décliner et remis en cause.

« Je veux continuer à interroger le désir comme lieu de rapport de force entre classes sociales, poursuivre l’étude et la représentation de deux violences, une violence de classe et une violence de genre. » Lucile Lacaze